Tous les trimestres, le TSR78 met un triathlète en avant !
Cette fois, c’est au tour de Damien qui a réalisé un objectif personnel cet été : Réussir un IronMan XXL. Portrait.
Ce jeune papa d’un petit bout de 2 ans et demi est ingénieur chez Safran dans le domaine aéronautique moteur militaire mais aussi pompier volontaire dans l’Essonne, le tout à 35 ans.
« C’est important pour moi de garder toutes mes activités étant donné mon tempérament très actif » , des passions qui remplissent son emploi du temps : son travail, ses gardes de pompier, les entraînements de triathlon et la vie de famille.
Une famille omniprésente dans sa vie de sportif, à commencer par son père. « J’ai commencé sur le vélo dès mon plus jeune âge, avant même de marcher ! » puisqu’il a réalisé le Paris Brest Paris (1350 kms) à 16 ans, et la traversée des alpes françaises, inspiré et entraîné par son père sportif. Puis il s’est tourné vers la natation et la course à pied, Trail, Ultra Trail . Principalement en montagne : « Beaucoup de montagne dans les hautes Alpes, principalement à Serre Chevalier »
Il fait principalement des Swim and Run Longue Distance avec son frère dont il est proche (Embrun, Verdon, Gorges de la Loire, Beaulieu sur Mer). « Ça permet de faire des choses que j’aime en duo avec les gens que j’aime ».
Damien a commencé le triathlon il y a 15 ans et au TSR78 depuis 3 ans. Suite à une dizaine de triathlons, il a réalisé le triathlon L de Bois le roi en 2018 et s’est lancé l’année dernière dans un défi personnel : réaliser un triathlon longue distance avec le label IronMan avant ses 35 ans.
C’est donc naturellement qu’il s’est tourné vers le XXL de Vichy en 2022, suite à un report en 2021
« Je ne pensais qu’à ça 8 mois avant, je m’entraînais triathlon, mangeais triathlon, respirais triathlon, dormais triathlon » jusqu’à passer plus de 15 h de préparation par semaine.
« Je craignais le pépin mécanique […] et que la tendinite à la cheville se réveille pendant la course » Elle s’était déclarée quelques mois avant le départ ; du kiné et ostéo en urgence ayant été mis en place.
« Lors de mon arrivée à Vichy, j’étais vraiment impressionné, même pour moi qui ai fait d’autres choses avant, Grosse organisation, belle organisation, public très présent ».
Malheureusement, un déversement des eaux usées dans l’Allier a eu raison de la natation qui a été annulée. « Je pensais faire ma nat’ sur un bon chrono, en 1h10 – 1h15, et me suis retrouvé au rolling start sur le vélo »
« Le vélo s’est bien passé, je suis habitué à la montagne, gros public sur tout le parcours, premier tour intense, deuxième tour plus raisonné » pour pouvoir profiter et éviter les problèmes mécaniques.
La transition se passe bien, Damien se paie même le luxe de quelques étirements avant le marathon. Il part sur un rythme de 5:50 et 6 :00 théorique au km sur 4 boucles de 10 km, géré mentalement avec sa blessure au tendon d’Achille.
« La 1ère boucle en 1 heure ok, mais la cheville a commencé à tirer au 12ème » Il bascule a 7:00 au km et finit les 35 kms restants en gérant la douleur et au mental, pour finir en 12h30.
Quand on lui demande si cela lui a plu, Damien répond: ‘Ouais, c’est l’épreuve dont je suis le plus fier sportivement, mais je reste frustré de pas avoir fait la Nat’ car j’ai travaillé dur à ce niveau »
Quand on lui demande à quand le prochain pour se marrer, il nous répond serein : « Si ça tenait qu’à moi, dans 2 mois ! mais les contraintes personnelles et professionnelles sont trop lourdes donc dans 2 ou 3 ans, en attendant, je vais faire des triathlon L, des Ultra Trail ou des Swim Run » Il poursuit «Le triathlon est un monde de solitaire, et il est important de parler aux bonnes personnes pour évoluer. Je suis quelqu’un de discret à ce sujet et j’ai pu côtoyer certaines personnes qui ont pu m’aider et me préparer à cela, Il est difficile de prendre du recul et de ne pas se renfermer dans une spirale. Trouver un juste milieu a été le + difficile pour moi. »
« Je tiens à souligner la patience de ma femme, ainsi que son entraide à mon égard. Ayant un tempérament pas toujours facile à encaisser, ça n’a pas été facile pour elle tous les jours. Mais pouvoir réaliser cette événement pour elle, mon fils, ainsi que la famille, ça a été un défi, que j’ai pu réaliser après 10 ans dans le milieu, et je ne la remercierai jamais assez d’avoir pu réaliser mon rêve »